14 avril 1918

2 février 1918
10 février 1918
16 février 1918
8 mars 1918
10 mars 1918
3 avril 1918
5 avril 1918
9 avril 1918
12 avril 1918
18 avril 1918

L’Enseigne de Vaisseau de 1ere classe Plavier (agent n°79), titulaire à cette date de 8 victoires homologuées et 4 probables, est maintenant un pilote expérimenté décoré de la légion d’honneur et de la croix de guerre qui s’orne déjà de 6 palmes, sans parler de la médaille de bronze de la valeur militaire italienne.
Il a mené plusieurs missions en commun avec le Capitaine Richard Dumenon (agent n°87), titulaire de 5 victoires homologuées et de 6 probables, décoré de la croix de guerre avec 3 palmes.

Les deux pilotes commencent à jouir d’une certaine renommée, Dumenon utilise comme avion personnel un SPAD XII Canon. Plavier réfléchit à se procurer une monture personnelle et a l’idée de capturer un Fokker D VII ennemi, dont il a pu apprécier en combat la vitesse ascensionnelle et la maniabilité. Il propose alors à son compère Dumenon de patrouiller sur le front, d’isoler un Fokker D VII au dessus des lignes françaises et de l’y capturer en forçant le pilote à se rendre ou en endommageant son moteur.

Les deux as partent alors en patrouille accompagnés d’un SPAD XIII d’une escadrille locale piloté par un certain Caporal Fabrice, un vrai fonceur. Ils rencontrent 4 chasseurs ennemis : 1 Albatros D V, 1 Fokker triplan et 2 Fokker D VII.
Le combat s’engage au dessus des tranchées à la plus grande joie des fantassins des deux camps. D’emblée, Plavier abat le Fokker triplan dès la première passe frontale. Dumenon se place derrière le premier Fokker D VII. Celui-ci se cabre et ralentit à la limite de la vitesse de décrochage. Le SPAD XII de Dumenon, emporté par sa vitesse lui passe devant et se retrouve en position de cible. Le Fokker l’encadre dans son collimateur et tire...
Et le SPAD explose en vol, tuant sur le coup le Capitaine Dumenon.

Le second Fokker D VII malmène sérieusement le SPAD XIII du Caporal Fabrice mais celui-ci utilise la vitesse supérieure de son appareil pour fuir. Plavier cherche à venger son ami et attaque le premier Fokker D VII, qui s’esquive. Il fait alors face au second qui parvient à lui balancer une rafale et à endommager son SPAD. Le temps que Plavier reprenne ses esprits, il découvre que le Fokker est maintenant placé derrière lui. Il se prend alors une longue rafale qui laboure son fuselage et son moteur, et le blesse très grièvement.
Les lunettes couvertes de sang, Plavier pique désespérément vers les lignes françaises et parvient à poser son SPAD en catastrophe dans un champ à coté d’un convoi de camions français.

Il sera évacué vers un hôpital de l’arrière où il passera un certain temps. Le Caporal Fabrice rentrera à sa base après s’être pris une rafale supplémentaire des 3 chasseurs allemands. Quant aux pilotes de la SPA 295, ils apprirent avec tristesse la mort du Capitaine Dumenon au champ d’honneur. Le commandant Potvin interdira à ses pilotes d’aller provoquer l’ennemi inutilement, les Fokkers D VII étant d’excellents avions confiés à des pilotes expérimentés ; ce qui fait d’eux une arme mortelle comme les meilleurs pilotes de la SPA 295 l’ont appris à leurs dépends.

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