2 février 1918

Venise. Un SOS est capté au QG de la marine italienne : il émane du MAS du Capitaine Luigi Rizzio (héros de la marine italienne) qui est en panne de moteur au milieu de l’adriatique.

Une expédition de secours aérienne est aussitôt organisée :
2 hydravions Macchi M3 récupèreront les naufragés. L’un est piloté par l’EV1 Plavier (n°79), l’autre par un pilote italien du nom de Rasi. Ils sont escortés par 3 SPAD XIII de l’escadrille française SPA 561 et d’un Hanriot HD 1 d’une escadrille italienne.

Arrivés sur la position indiquée ils se rendent comptent que la marine autrichienne a aussi capté le SOS et a dépêché des hydravions pour capturer les marins italiens : 3 Lohners de patrouille, 2 Hansa-Brandenburg CC de chasse et la célèbre merveille bleue pilotée par Gottfried Banfield !

Les Lohners commencent à amerrir près de l’épave du MAS. Mais la menace des SPAD les font changer d’avis et ils restent en retrait. Plavier envoie une bonne rafale de sa mitrailleuse fixe sur la merveille bleue, qui en écope une autre du Hanriot. Mais l’as des as de la marine autrichienne se ressaisit et à l’aide de l’un de ses équipiers met en flammes le moteur de Plavier et descend le Hanriot.

Plavier, héroïque, amerrit au milieu de la mêlée. Il éteint l’incendie et décolle en ayant récupéré deux marins italiens, laissant Rizzio (qui refusa d’embarquer en premier) et un de ses équipiers. Pendant ce temps, un Hansa-Brandenburg amerrit en catastrophe et un SPAD tombe à la mer victime de Banfield et son ailier.

Le Tenente di Vasello Rasi, à bord du deuxième Macchi M3, se pose et récupère Rizzio et le dernier marin. Il décolle escorté d’un SPAD et quitte la zone de combat, sauvant le héros de la marine italienne de la captivité.

Pendant ce temps, Plavier tente de quitter le combat en hydroplanant. Un SPAD l’escorte mais son fougueux pilote ne peut résister à la tentation d’affronter Banfield en combat tournoyant. Mal lui en prend : son SPAD est abattu en quelques secondes.

Banfield se rapproche du Macchi de Plavier et détruit son moteur, laissant l’hydravion en panne sur les flots. Les trois Lohners se posent et récupèrent le pilote du Hansa-Brandenburg abattu, ainsi que les deux marins italiens du MAS. Comme il n’y avait qu’une seule place par Lohner, Plavier échappa à la captivité. Il eut une petite conversation avec Gottfried Banfield qui lui souhaita bonne chance et lui remit un message à transmettre à l’une de ses amies à Venise qu’il rencontra avant la guerre. Les autrichiens décollèrent, laissant Plavier sur son Macchi à la dérive qui fut vite secouru par une vedette italienne.

De retour à Venise, Plavier remit le message à l’amie de Banfield et n’oublia jamais le geste de gentleman du pilote autrichien.