7 Mai 1922

10 septembre 1919
30 Novembre 1919
8 mars 1920
16 Juillet 1920
4 octobre 1920
27 octobre 1920
4 mars 1924
21 mars 1924
Octobre 1924
Août 1925

En pleine guerre Greco-Turque, la BMS organise des fouilles en Turquie dans une zone montagneuse tenue par les troupes grecques mais qui est continuellement harcelée par des irréguliers turcs. Aussi pour sécuriser le site des fouilles où travaillent des ouvriers grecs qu’il a été difficile d’embaucher, les agents de la BMS chargés de l’enquête ont aménagé un aérodrome sommaire dans un champ situé dans la vallée proche des fouilles et organisent une surveillance aérienne des environs. Ils ont amené dans leurs bagages le prototype Breguet 17 piloté par Plavier (agent n°79), ainsi que deux SPAD XIII civils réarmés venus du hangar privé de la BMS de Villacoublay. Deux Nieuport 24 achetés sur les stocks de surplus militaires complètent cet inventaire.
Une bonne partie des agents de la BMS sont restés près de leurs avions ce 7 mai, car la veille un Albatros D III aux couleurs turques a survolé le site des fouilles. Les turcs sont sensés avoir très peu d’avions, mais on ne sait jamais... Eric Rapenaud (agent n°112) est en l’air sur son Nieuport 24 quand il aperçoit un groupe d’avions ennemis se diriger vers le site des fouilles. Il pique vers son aérodrome pour prévenir ses camarades, lesquels tirent une fusée éclairante pour prévenir le site et décollent aussitôt pour intercepter. Ainsi Plavier décolle sur son Breguet 17 avec un mécanicien comme mitrailleur, Jeanne Plavier l’aviatrice (agent n°88) et Rémy Martel (agent n°122) décollent sur un SPAD XIII laissant un Nieuport 24 au sol.

Ils se ruent vers l’ennemi... Pour découvrir qu’il s’agit de deux SPAD XIII et deux Breguet 14, portant les couleurs turques ! Comment se les sont-ils procurés ?

Rapenaud est le premier au contact, et échange une rafale frontale avec un Breguet. Sans succès. Les Breguet turcs se dirigent alors vers l’aérodrome de la BMS... Mais le Breguet 17 de Plavier s’interpose et il descend l’un d’eux de ses mitrailleuses fixes. L’autre large ses bombes, et touche le Nieuport resté au sol ainsi que du matériel. Plavier ne lui laisse pas le temps de faire un deuxième passage et le descend également de ses mitrailleuses fixes, prouvant qu’il n’a pas perdu la main depuis la grande guerre... Pendant ce temps, les deux SPAD turcs mitraillent à tour de rôle le site des fouilles où les ouvriers grecs courent dans tous les sens. Aucune victime n’est heureusement à déplorer. Martel et Jeanne Plavier parviennent à distraire les SPAD turcs et à leur tirer quelques rafales qui les endommagent. Le combat finit par devenir trop inégal pour eux à deux contre quatre ; ils prennent la fuite et l’un d’eux tire sur Martel qui est sérieusement blessé et part en vrille. Il ne redressera qu’à quelques millimètres du plancher des vaches ! Rapenaud règle son compte à son assaillant, si bien qu’un seul SPAD turc parvient à quitter le combat.

Les agents de la BMS, par ce combat victorieux qui fut observé par des soldats grecs de la petite garnison locale, purent ainsi assurer définitivement la sécurité du site des fouilles et mener à bien leurs recherches.

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