9 avril 1918

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10 mars 1918
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14 avril 1918
18 avril 1918

Ce mémorable combat aérien fait suite à l’enquête menée par la BMS sur le pré Saint-Gervais, qu’un canon allemand bombardait avec des obus répandant une poudre spéciale. La BMS découvrit que cette poudre, passant dans les égouts, était destinée à réveiller une créature Cthonienne enfouie sous le pré Saint Gervais et maintenue dans une sorte de sommeil léthargique par on ne sait quel moyen. La BMS se rendit également compte que des militaires français étaient au courant de l’existence de cette créature depuis au moins l’époque de Napoléon III !

Afin d’empêcher les allemands de réveiller cette créature, il a été décider de mettre hors de combat le canon allemand de type " Grosse Bertha " bombardant le quartier. L’escadrille SPA 295 conduisit plusieurs missions de reconnaissance et l’emplacement du canon fut finalement découvert.

La SPA 295 lança à l’aube du 9 avril une attaque de bombardement. 3 bombardiers Bréguets 14 y furent affectés. Le premier était piloté par l’EV 1 Plavier (agent n°79) avec un mitrailleur, le second par le Sergent-Chef Rocheveau (agent n°70) avec un mitrailleur, et le dernier par le Capitaine Lebrun (agent n°81). Chacun des Bréguets emporte également un mitrailleur pour sa tourelle arrière. Un SPAD XIII piloté par le sergent Corbineau (pilote de la SPA 295 ne faisant pas partie de la BMS) escorte ce dispositif.

En approchant de l’objectif, une patrouille de 6 chasseurs ennemis est rencontrée (2 Fokker D VII, 4 Albatros D V). Les allemands, alertés par les reconnaissances aériennes, se tiennent sur leurs gardes. Ils aperçoivent les 4 avions français et un furieux combat s’engage. Corbineau sur son SPAD XIII fait face aux chasseurs et descend un Albatros D V. Mais il ne peut empêcher les 5 autres de s’attaquer aux bombardiers qui tentent de se frayer un chemin sur l’objectif.

Le Bréguet de Rocheveau est pris à partie par deux chasseurs, Corbineau volant à son secours descend un deuxième Albatros en collaboration avec le mitrailleur arrière de Rocheveau. C’est à ce moment qu’un Fokker D VII descend le SPAD de Corbineau, qui réussit à atterrir en catastrophe : l’avion est complètement détruit mais le pilote indemne. Le Bréguet de Rocheveau continue vers l’objectif harcelé par l’ennemi. Son mitrailleur arrière réussit à descendre un autre Albatros D V qui lui tirait dessus. Il lâche ses bombes sur le canon allemand, mais gêné par les chasseurs ennemis, il ne fait qu’endommager le canon.

Le Bréguet de Lebrun tente sa chance à son tour, un chasseur lui tire dessus et l’endommage fortement, tuant au passage le mitrailleur. Ses bombes manquent le canon...

C’est alors le tour au Bréguet de Plavier, qui approche l’objectif en esquivant totalement les 3 chasseurs ennemis restants. Il lâche ses bombes avec dextérité et touche en plein dans le mille ! Le long canon s’abat sur son flanc et une formidable explosion secoue tout le secteur : la réserve d’obus à dû être touchée.

Profitant de la confusion, il pose son Bréguet en rase campagne... pour récupérer Corbineau sorti de l’épave de son SPAD. Mais un Albatros D V le voit et lui tire dessus au moment du décollage. Il esquive son tir, laisse l’allemand le dépasser, pour ensuite le descendre de sa mitrailleuse fixe dont le tir bien ajusté tue sur le coup le pilote ennemi. Pendant ce temps, Rocheveau esquive à de nombreuses reprises le tir d’un Fokker D VII qui se met adroitement dans l’angle mort de son mitrailleur. Rocheveau se rapproche du Bréguet de Lebrun, et descend personnellement le Fokker qui harcelait ce dernier.

Plavier rejoint à toute vitesse ses deux équipiers et tente de croiser le tir de ses mitrailleuses pour se protéger du dernier Fokker D VII dont le pilote est très adroit. Celui-ci, par un large virage cabré, laisse le Bréguet de Rocheveau pour se placer derrière celui de Plavier, mais son mitrailleur arrière le descend bien qu’étant gêné par le fait qu’il partage son siège avec Corbineau.

Ce combat fut un éclatant succès pour l’aviation française : l’objectif avait été détruit ainsi que toute la chasse ennemie tentant de s’interposer, au prix d’un avion détruit et un mitrailleur tué. Trois victoires seulement furent homologuées sur les six avions revendiqués : Un Albatros D V à Plavier, un Fokker D VII à son mitrailleur, et un Albatros en collaboration à Corbineau et au mitrailleur de Rocheveau.

L’Enseigne de Vaisseau de 1ere Classe Plavier reçut la légion d’honneur pour cet exploit, par un décret signé du président de la république Monsieur Poincaré. Rocheveau reçut la médaille militaire.

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