André Malraux

(1901-1976)
Jeune aventurier parti en Indochine au début des années 1920 dans le but d’y voler et revendre des statues du temple d’Angkor, il est arrêté et condamné par les autorités coloniales françaises. De cette expédition malheureuse il revient avec des positions anticolonialistes et fréquente les cercles de la gauche française, position qui l’amènera à prendre fait et cause contre le fascisme. Il se fait rapidement un nom comme romancier à succès ("Les conquérants" en 1928, "La voie royale" en 1930 qui remporte le prix interallié, "La condition humaine" récompensé du prix Goncourt 1934). Quand débute la guerre d’Espagne en 1936, il met sa renommée au service de la république espagnole et dirige une escadrille de bombardement équipée de Potez 54 ainsi que quelques chasseurs. Bien meilleur écrivain que chef militaire, son escadrille, initialement baptisée "España", se bat avec un certain amateurisme tant son personnel est hétéroclite : on y trouve des militants communistes internationaux exaltés tout comme des mercenaires uniquement attirés par l’argent. Son action militaire est cependant loin d’être négligeable dans les premiers mois de la guerre d’Espagne, alors que l’aviation républicaine est des plus réduites. En février 1937, après la perte de ses deux derniers bombardiers, l’escadrille est dissoute et Malraux rentre en France, continuant de plaider la cause des républicains espagnols à travers le monde.

Les agents de la BMS croisèrent la route de ce chef d’escadrille peu commun en aout 1936 en s’engageant dans l’escadrille España comme couverture pour une mission d’enquête en Espagne. Certains y effectuèrent des missions aériennes. (La piste espagnole)