La BMS mène une enquête internationale contre un puissant sorcier dans laquelle sera ni plus ni moins sauvée l’humanité !
Les feux du 14 juillet
L’enigmatique carnet du capitaine Pop Plinn
Le taureau de Knossos
Les vents de l’Atlas
La zone interdite
Le montreur d’ombres
La menace de Madagascar
Le complôt de la main rouge
Le vampire de Vénétie
Un livre disparu
Décembre 1907. Le commissaire Conti convoque un groupe d’agents pour leur confier une enquête des plus délicates : la bibliothèque de la BMS a été forcée ! « Je connais un suspect : un sujet britannique du nom de Phillip Wilner. Il m’avait contacté au sujet d’un livre, le Livre d’Ivon que la BMS a récupéré dans la bibliothèque personnelle de l’ex-inspecteur Deborah Firshyde, abattue par nos agents après qu’elle eût perdu la raison et basculé dans l’adoration des grands anciens... Ce Phillip Wilner, dont je ne sais comment il pu trouver mon adresse, m’écrivit pour me réclamer ce livre dont il se dit propriétaire et affirme qu’il lui aurait été emprunté par Mlle Firshyde. J’ai donc envoyé une fin de non-recevoir à ce Monsieur il y a quelques jours. Et ce matin, j’ai découvert que la bibliothèque occulte de la BMS a été forcée et le Livre d’Ivon dérobé ! Plus grave, ce Monsieur Phillip Wilner semble être un puissant sorcier, puisqu’il a pu pénétrer jusqu’ici sans être remarqué, et a visiblement hypnotisé les policiers en tenue qui montaient la garde. Je ne sais ce qu’il compte faire de cet ouvrage, mais sans doute rien de bien catholique ; aussi je vous charge d’aller enquêter sur lui et de reprendre le Livre d’Ivon. La seule piste dont je dispose est son adresse à Londres. »
Une équipe de six agents est donc constituée, comprenant les inspecteurs Potvin (n°4), Lacolline (n°7), Madeleine Duvivier (n°36), Rosenblum (n°45) et Lefranc (n°48, nouvelle recrue), ainsi que l’inspecteur Achenar Dumort (n°12) dont la présence est tout particulièrement indiquée pour cette mission. D’une part, il a été résident français à Londres durant les années 1890, d’autre part c’était un membre de la société occulte Golden Dawn et a ce titre il a une bonne connaissance des milieux occultistes londoniens, bien que le nom de Phillip Wilner ne lui apprenne rien.
Enquête à Londres
Les agents prennent le train pour Calais, puis un vapeur pour Douvres et de nouveau le train pour Londres, où l’inspecteur Achenar Dumort les invite dans la maison qu’il possède dans cette ville, une vieille demeure qui soi-disant était celle de l’occultiste John Dee.
Dès le lendemain, l’inspecteur Dumort entre en contact avec ses connaissances de la société occulte Golden Dawn. Cette dernière a connu son heure de gloire dans les années 1890, puis a été victime de querelles de chapelle qui lui ont fait perdre toute son influence au début des années 1900 à tel point qu’elle n’a plus qu’une seule loge dans Londres. Il apprend que Phillip Wilner est précisément un membre de la Golden Dawn et qu’il y a vite pris du grade ! Il fascine tous les membres par son charisme et sa connaissance des arts occultes, se constituant un petit groupe d’adeptes qui assistent volontiers à ses rituels magiques. Il aurait également fait de nombreuses recherches dans la collection occulte des ouvrages du British Muséum.
Quelques agents se risquent ensuite à reconnaitre son adresse, une maison dans un quartier cossu. Mr Wilner y est aperçu, c’est un homme impressionnant dégageant un certain charisme. L’inspecteur Dumort décide alors d’utiliser contre lui un petit objet magique, un « witch fynder », qui est une "boussole à sorciers". Il constate alors avec terreur que l’aiguille se met à fondre, tant la puissance magique de Wilner est grande ! Ceci rend beaucoup plus circonspects les agents qui parlaient de confrontation directe. Il est décidé de poursuivre l’enquête en se rendant au British Muséum.
La vieille dame du British Muséum.
Ce musée possède une collection impressionnante d’ouvrages occultes, dont une copie du célèbre Nécronomicon. Mais les agents découvrent aussi qu’il possède un exemplaire du Livre d’Ivon, qu’ils décident de compulser. On leur répond que l’ouvrage n’est pas disponible, car déjà emprunté par une vieille dame en salle de lecture. Les agents se rendent alors compte que la vieille dame n’est autre que Simone Pouffiot, une chasseuse de vampire professionnelle aussi fanatique qu’efficace, et qui ne s’embarrasse jamais des dommages collatéraux provoqués par ses chasses... A l’inspecteur Potvin qui vient poliment la questionner, elle répond par un regard acariâtre et un « Que voulez-vous jeune crétin ? ». Elle fait très clairement comprendre qu’elle ne veut pas être dérangée mais souffle néanmoins qu’elle piste un vampire vivant à Prague et qu’elle a intercepté un courrier lui étant destiné, qui venait d’un mystérieux correspondant de Londres et qui l’interrogeait sur le Liber Ivonis. Elle est venue à Londres espérant trouver une piste dans l’ouvrage du British Muséum mais visiblement, elle fait chou blanc, ce qui la met de fort mauvaise humeur. Elle quitte d’ailleurs la salle, laissant le livre, et Potvin la salue poliment tandis que les autres agents, restés sur le seuil de la salle de lecture, se détendent. Connaissant de réputation la démoniaque chasseuse de vampire, ils étaient tous la main dans la veste, prêts à sortir leur arme...
Ils peuvent alors consulter l’ouvrage pour une lecture sommaire. C’est un livre majeur du mythe de Cthulhu, dans une version bien plus complète que l’exemplaire possédé par la BMS. On dit que l’ouvrage original vient d’un sorcier d’Hyperborée du nom d’Eibon. Il y est traité des religions primitives d’Hyperborée ainsi que de la façon d’invoquer ces dieux. L’étudier en détail prendrait cependant plusieurs mois en raison de la formulation hermétique de la plupart de ses passages. Toutefois, en questionnant le personnel du British Muséum, les agents découvrent que le livre a précisément été étudié durant l’été 1907 par Mr Wilner, qui est venu régulièrement pendant un mois.
Un cambriolage qui tourne mal
Toujours ignorants du but final de Mr Wilner, les agents se décident à tenter de reprendre le bien de la BMS par effraction. A lieu une phase de repérage, pendant laquelle Achenar Dumort assiste aux séances de spiritisme de la Golden Dawn qu’organise régulièrement Wilner. Ce dernier fait réciter à ses participants un étrange sortilège, destiné à collecter de l’énergie tellurique qu’il dit concentrer dans un disque métallique. Derrière tout ce cérémonial, Dumort comprend qu’il s’agit d’un sortilège destiné à collecter la force magique des participants et à la stocker dans le disque, pour un usage ultérieur qu’en fera Wilner, sans doute pour un sortilège très puissant.
Les autres agents ont profité de ces cérémonies pour repérer les habitudes de Mr Wilner et à s’équiper de la panoplie du parfait cambrioleur. Ils procèdent à leur forfait pendant un soir où Wilner part à la loge de la Golden Dawn et s’introduisent directement à l’étage par une fenêtre. Ils découvrent un appartement décoré de nombreux objets et ouvrages occultes. Un télescope ancien pointé vers le ciel, et décoré de symboles astrologiques, intrigue l’agent Lacolline qui ne peut s’empêcher d’y jeter un œil : il y voit avec horreur une météorite dont le noyau est composé d’une masse tentaculaire, se dirigeant vers la terre ! Les autres agents fouillent rapidement l’imposante bibliothèque mais ne trouvent pas le Livre d’Ivon. C’est alors que l’un d’eux remarque un grand miroir dans un petit bureau, qui ne reflète pas exactement ce qu’il devrait refléter (un chandelier sur un meuble n’apparait pas) ! Ils se rendent compte qu’on peut passer à travers, et explorer le petit bureau de l’autre côté. Un agent téméraire s’y risque et découvre dans l’autre secrétaire qui normalement était vide du bon côté du miroir, le Livre d’Ivon de la BMS ainsi que divers documents intéressants. Il y a notamment un brouillon de lettre adressé à un certain « Sefiroth », rue Jacob Issachar à Prague, dans laquelle il lui demande des détails sur une carte tellurique se trouvant dans son exemplaire du Livre d’Ivon : visiblement, son mystérieux correspondant tchèque possède une version beaucoup plus complète de l’ouvrage, écrite en grec.
C’est à ce moment que le bruit d’un fiacre se fait entendre dans la rue. Mr Wilner revient chez lui à l’improviste ! Chez les agents, c’est la panique. Emmenant la lettre et le livre d’Ivon, les agents sautent par la fenêtre dans le jardin et s’enfuient dans la rue de derrière. C’est là qu’ils tombent nez à nez avec Wilner. Les explications tournent court : il se transforme en une immense créature de plus de six mètres de haut, ressemblant vaguement à un insecte caparaçonné doté de deux immenses paires de pinces ! Des cris d’horreur retentissent et des coups de feu fusent : les balles ricochent sur la carapace du démon. Deux agents, coincés au corps à corps, échappent de justesse aux coups des redoutables pinces ! On ne sait trop comment, mais tous les agents parviennent à s’enfuir séparément dans le brouillard londonien et à regagner la maison de Dumort ; ce dernier leur apprend que Wilner est brusquement reparti chez lui comme s’il avait l’impression qu’il s’y passait quelque chose... Sans demander leur reste, les agents prennent le train pour Douvres et reviennent en France avec le livre où celui-ci est minutieusement mis à l’étude. Ils ont après tout rempli leur mission.
Le ghetto de Prague
Quatre mois s’écoulent durant lesquels le commissaire Conti et l’inspecteur Dumort ont minutieusement étudié l’ouvrage. Ils en viennent à une terrifiante conclusion. Au centre de l’univers trône le Dieu Azathoth, une créature sans intelligence représentant le chaos nucléaire et qui danse autour d’une foule d’autres dieux. De temps à autres (tous les centaines de milliers d’années heureusement), Azathoth expulse de sa matrice un rejeton qui est projeté dans le cosmos : quand il rencontre un monde, il le détruit. Le sorcier hyperboréen Eibon alors crée autour de la terre une gigantesque maille magique destinée à protéger la terre contre de telles émanations d’Azathoth. Cette maille tire son énergie de lignes telluriques qui se croisent en des lieux précis. Si un de ces lieux était détruit au moyen d’un puissant rituel, le filet de protection d’Eibon le serait en quelque sorte troué et le rejeton d’Azathoth pourrait détruire la terre... Et c’est précisément ce qui risque de se passer si l’on en croit la masse tentaculaire vue par l’inspecteur Lacolline dans le télescope ! Ils découvrent que l’exemplaire de la BMS contient les fragments d’une carte tellurique, qui, après vérification complète imparfaitement celle contenue dans l’exemplaire du British Muséum. Peut-être l’exemplaire de Prague permet de reconstituer complètement la carte : il faut absolument aller le compulser. Il est fort probable que Wilner, ayant eu accès aux trois exemplaires du livre, a en ce moment la carte complète et soit déjà en train d’incanter...
Les agents se précipitent pour Prague où les employés du consulat de France leur ont préparé le terrain en se renseignant sur l’adresse trouvée sur le brouillon de lettre : il s’agit d’une impasse quelconque aux fins fonds du ghetto juif de Prague, donnant sur une école talmudique... Sortis du train, les agents doivent se soumettre aux multiples formalités douanières de l’Empire Austro-Hongrois, où, visiblement, on aime la paperasse encore plus qu’en France. Ils ont l’impression d’être suivis par un fonctionnaire du ministère de l’intérieur autrichien, néanmoins ils récupèrent leurs armes au consulat où elles ont voyagé avec la valise diplomatique et partent s’installer à l’hôtel. Ils ont la surprise d’y trouver une lettre les invitant le soir à la représentation du Barbier de Séville à l’opéra de Prague, avec six billets d’entrée... Le soir tombant vite, ils décident de se rendre à l’invitation, revêtus de leur tenue de soirée. Ils découvrent qu’ils ont leur propre loge et la représentation commence. Pendant l’entracte, on frappe à leur porte. L’inspecteur Rosenblum va ouvrir et ne voit personne, mais à la stupéfaction générale, les agents voient un homme assis à la place laissée par leur collègue ! L’homme leur adresse un sourire carnassier et se présente en français sous le nom de Klaus. Il est d’une grande pâleur et visiblement est un vampire. Il dit avoir quelque chose à leur proposer, car se trouve à Prague une citoyenne française qui cause du souci à lui et à ses semblables... On ne saura jamais quoi, car une bombe fumigène lancée de la salle atterrit dans leur loge. Les agents sortent en toussant quand des coups de feu retentissent dans la fumée : quand elle se dissipe, ils voient le corps flétri de Klaus qui tombe en poussière, tandis que s’éloigne la silhouette d’une vieille dame rangeant un colt .45 dans son sac à main... Visiblement, Simone Pouffiot a encore frappé ! La représentation est interrompue et les agents filent à l’anglaise pendant qu’on crie à l’attentat anarchiste.
Les inspecteurs Potvin, Dumort et Lacolline pestent contre cette vieille mégère démoniaque qui leur a fait perdre une piste intéressante. Profitant de la panique qui leur a permis de semer le fonctionnaire de police qui les suivait, l’ensemble des agents décident de se rendre immédiatement rue Jacob Issachar au fond du ghetto. La neige recouvre les rues de la ville et les agents gagnent dans le froid cette petite impasse qui donne sur une cour pavée. Ils y découvrent contre une façade un petit escalier descendant dans un couloir donnant sur une porte métallique quelque peu rouillée. Elle contient une inscription hébraïque ésotérique, que traduit l’inspecteur Rosenblum. Il s’agit des lettres Teth, Mem et Resch surmontant une étoile de David avec un rond en son centre. Autour de l’étoile, à droite, à gauche et en bas est gravé un chandelier en relief. Les branches de chaque chandelier ressemblent à des petites manettes... Les agents les abaissent sans succès. Mais non sans effet : après une minute, les pavés de la cour se soulèvent comme par magie et s’assemblent en formant une créature humanoïde en pierre : un Golem ! Une furieuse corrida s’engage dans laquelle les agents vident leurs armes sur la créature, qui fort heureusement est assez lente et a du mal à placer des coups. Achenar Dumort parvient à la dissiper en jetant un sort et les agents se retournent vers la porte. C’est là que le savoir talmudique de l’inspecteur Rosenblum et le savoir occulte de l’inspecteur Dumort s’associent brillamment. La porte semble être l’entrée du repaire d’un vampire juif particulièrement versé dans la magie : les lettres Teth-Mem-Rech se rapprochent du mot « Tremere » qui, d’après Dumort, serait le nom d’un clan de vampires magiciens. Leur symbole est un rond avec un triangle pointant en haut et à droite du rond, et ce symbole apparait dans l’étoile de David de la porte comportant un rond en son centre. Ils appuient alors sur le rond et le triangle supérieur droit... Et la porte s’ouvre ! Ils pénètrent alors dans un souterrain, qui donne sur une grande pièce ressemblant à un laboratoire d’alchimiste du moyen âge, avec alambics, potions, et une vaste bibliothèque ésotérique dans laquelle ils trouvent sans difficulté un très volumineux ouvrage posé sur un pupitre : le livre d’Ivon, écrit en Grec ancien ! Mais à peine ont-ils touché à l’ouvrage que ce qu’ils avaient pris pour une table se met à basculer. Ce n’était pas une table, mais un cercueil, et en émerge un vampire en costume de Rabbin. La créature semble très ancienne et très puissante : tout de suite, les agents font feu sur elle de leurs armes. Elle arrête les balles avec sa main ! La terreur se lit sur le visage des agents, qui voient leur dernière heure venu d’autant plus que l’inspecteur Dumort a utilisé toute sa force magique contre le Golem. Au moment le plus inattendu, un coup de feu tiré de l’entrée retentir et traverse le vampire de part en part. Il explose littéralement et ses os tombent en petit tas qui ne tarde pas à se réduire en poussière. On voit, dans l’ombre lunaire projetée par la porte, la silhouette de Simone Pouffiot qui ricane de satisfaction « Ha ha ha ! Un de moins ! Cela fait longtemps que je le pistais. Vous m’avez bien été utiles, jeunes crétins ! » Le tir de Pouffiot a fait tomber une lampe à huile et un incendie se répand dans le laboratoire. Les agents le quittent précipitamment en emmenant avec eux la carte tellurique et quelques pages arrachées du Livre d’Ivon en grec, ne pouvant hélas pas emmener tout l’ouvrage en raison de ses grandes dimensions qui aurait retardé leur fuite dans la nuit.
Le temple de Sibérie
De retour à leur hôtel, les agents peuvent étudier la carte et le chapitre arraché du Livre d’Ivon. Il apparait que la toile d’Eibon voir le croisement de l’ensemble de ses lignes dans un lieu que les relevés géographiques permettent de situer en Sibérie sur une position assez précise. Détruire le relais magique en ce point permettrait de faire un trou dans la toile magique d’Eibon...
Les agents, après avoir télégraphié leurs conclusions à la BMS, s’embarquent pour la Russie en prenant le transsibérien. Ils gagnent Moscou après un jour et demi de voyage et doivent s’arrêter pour obtenir un passeport intérieur et acheter de l’équipement. Le voyage en transsibérien jusqu’à Irkoutsk leur prend huit jours et dans cette ville ils sont sévèrement questionnés par le commandant Ivan Ratzul, de l’armée du Tsar, qui cherche à comprendre les raisons de leur visite. Ils apprennent néanmoins qu’un britannique est bien venu il y a plusieurs mois, et qu’il est parti dans la Taïga... Quand ils sont enfin libérés de l’officier, ils entament des recherches géographiques plus précises sur l’emplacement du relais d’Eibon. En consultant les cartes locales, il apparait que celui-ci devrait se trouver près d’un village nommé Toungouska. Ils ne trouvent aucun ouvrage mentionnant la présence d’un temple ou un cairn de pierres qui pourrait ressembler au relais d’Eibon, mais apprennent l’existence d’une guérisseuse de Tougounska nommée Ina qui connait toutes les légendes locales. Les agents se rendent pour le village à cheval, partant à l’aventure dans la Taïga. Le voyage dure une dizaine de jours et les agents sont témoins d’un camp de travail tsariste et doivent essuyer une embuscade tendue par des bandits. Quand ils arrivent au village Yakute de Tougouska, ils trouvent la guérisseuse Ina avec qui ils ont les plus grandes difficultés à communiquer. Ils parviennent laborieusement à se faire expliquer que dans la région, plus à l’Est se trouve un curieux tas de rochers qui ressemblerait au cairn qu’ils cherchent. Les Yakutes y attribuent en tout cas des propriétés magiques...
Les agents repartent alors pour deux journées à cheval dans la Taïga en se dirigeant vers ce lieu. Ils doivent faire face pendant une nuit à une attaque de singes blancs, des yétis, rendus fous par on ne sait quel évènement... Quand ils arrivent le jour au cairn, ils y découvrent Phillip Wilner qui contemple le ciel. Ils ouvrent le feu sans discuter et Wilner se transforme en l’horrible créature vue à Londres. Les rangs des agents se clairsement, leurs chevaux sont pris de panique tandis que la créature les charge. Les balles lui ricochent dessus ! C’est alors que l’inspecteur Lefranc, ancien officier de cavalerie, réussit un coup digne d’un officier cosaque. Il maitrise sa monture et charge la créature. En galop, il se penche et jette sous ses jambes un paquet de bâtons de dynamite allumé. Il évite les redoutables pinces et galope à fond tandis que la dynamite explose - la créature qui fut Mr Wilner est pulvérisée.
Remis de leurs émotions, les agents ont d’autres soucis. Le cairn est détruit et une météorite apparaît dans le ciel ! Ils sont arrivés trop tard, mais Dumort sait que tout n’est pas perdu. Il fait réciter aux agents un sortilège inversé d’invocation d’Azathoth. La comète percute le sol à des kilomètres de leur emplacement : le choc est terrible. Là, une vision d’horreur qui fait perdre définitivement la raison aux inspecteur Lacolline et Duvivier : le rejeton d’Azathoth, ou Azathoth lui-même, se met à grandir dans des proportion titanesques (voir photo), dépassant la taille d’une montagne. Fort heureusement, les agents survivants réussissent leur contre-invocation et le cauchemar cosmique est renvoyé dans le cosmos.