Barthélémy Antiphon
Joséphine Franchard
Félix Potvin
Louise Belly
Ange Vesperini
Aristide de Beaumarchais
Sylvia Cappadocci
Benoît Lacolline
Achille Afont
Elouan le Guennec est né à Brest en 1900, dans un environnement familial très croyant et très pieux. Il n’est pas le plus intelligent de sa famille, et a besoin d’un peu de temps pour analyser les différentes possibilités et comprendre les choses. Cependant ses études au séminaire, de part le côté très rigoureux et très cadré des enseignements, se sont déroulées sans aucune difficulté, ce cadre lui convenant parfaitement. De plus, son attrait pour la religion lui a facilité la tache. De ce fait, très rapidement, il devint prêtre et sa position lui a permis d’avoir accès à de très nombreux traités, livres religieux et connaissances qui font de lui un être éclairé.
Les messes se déroulant en latin lui ont permis de posséder un certain degré de maîtrise de cette « langue ». Tout le monde lui reconnaît un certain talent pour écouter autrui et pour comprendre les attitudes des gens. Grâce à ce « don », le père Elouan était reconnu pour sa capacité à apaiser les âmes humaines lors de confession ou de discussion le dimanche avec ses paroissiens. Malgré toute la bonté d’âme dont il peut faire preuve, parfois, sa nature bretonne reprend le dessus et ce n’est plus son oreille qui est mis en avant mais plutôt sa voix. En effet, par moment, il peut devenir très persuasif, surtout lorsque le rose lui monte aux joues et que sa voix se fait plus tonitruante. Et malgré sa silhouette plutôt longiligne, ses colères peuvent mettre un terme à toute discussion. L’accès à certains livres à l’évêché lui a apporté une ouverture d’esprit sur le monde du paranormal et l’existence d’un autre monde, celui des esprits. Tout ceci à conduit la BMS à recruter cet ancien prêtre pour ses talents de perception extra-sensorielle.
Breton bretonnisant, il a la réputation, à son arrivée dans les locaux d’avoir un esprit borné et de grosses colères. L’inexpérience de ce prêtre pour le travail en équipe, pour le respect de la loi et des règles de la République l’ont conduit à plutôt se comporter comme un passe muraille lors de sa première mission en Septembre 1937 dans l’affaire intitulée « l’OSAR ». Cette affaire, et la manière dont elle s’est déroulée, ne l’a pas laissé indifférent. Les mois qui se sont écoulés entre ce premier dossier et sa seconde participation à la lutte contre le surnaturel pour le compte de la BMS (Avril 1938, l’affaire « Wattman Show ») lui ont permis de se remettre en question, d’observer les autres agents de la BMS, d’apprendre la manière de s’intégrer dans une équipe, de lire des rapports d’enquête faits par les différents agents, notamment l’inspecteur chef Lanquetot. Ces mois ont donc été mis à profit afin de comprendre ce qu’était réellement la BMS et ce que l’on attendait de lui.
De ce fait, au cours de cette nouvelle affaire se déroulant à Marseille, le groupe d’enquêteur, sous la direction de Mlle Durand (nouvelle venue dans le service), a pu se rendre compte que cet agent, si timoré la 1ere fois n’était plus le même homme. Grâce à sa gouaille, l’inspecteur Le Guennec a pu, d’une part, laisser penser à certain d’une grande expérience dans le service (fruit de ses études du comportement des agents de la BMS au cours des enquêtes par la lecture de leurs rapports) et d’autre part, bousculer un peu ses interlocuteurs afin de faire avancer plus vite l’enquête. Cette manière de s’exposer lui a valu de rentrer dans les petits papiers d’un malfrat de Marseille, M Ambrosini, grâce à une partie de pétanque (au cours de laquelle notre ancien prêtre gagna 25 000 francs).
Son emportement ne se dirigea pas uniquement envers des interlocuteurs peu coopératifs mais également contre l’inspecteur principal Evrard (plus haut gradé). Cette mission donna lieu à des joutes verbales entre ces deux protagonistes, chacun cherchant à tirer le meilleur de l’autre. Cependant, Le Guennec sait lorsqu’il doit refreiner son caractère et se taire, surtout lorsque l’inspecteur chef Evrard lui en intime l’ordre. Finalement cette affaire marseillaise lui aura permis de se révéler au sein d’une équipe de la BMS et d’envisager, peut être, une nouvelle carrière dans la lutte contre le surnaturel.