La BMS combat un groupe d’anarchistes qui comptent invoquer Cthugha au-dessus de la capitale !
L’enigmatique carnet du capitaine Pop Plinn
Le taureau de Knossos
Les vents de l’Atlas
La zone interdite
Le montreur d’ombres
La menace de Madagascar
Le complôt de la main rouge
Le vampire de Vénétie
L’étrange machine du professeur Ravanel
La BMS enquête sur un tragique fait divers : le premier juillet 1902, un incendie s’est déclaré dans une salle de bal à Versailles lors d’une réception comprenant plusieurs généraux et personnalités de premier plan. On déplore quatre tués et plusieurs blessés... Il s’agit d’une salle de bal de la belle époque, avec un toit vitré.
D’après certains témoignages de participants au bal, on aurait vu des feux follets entrer dans la salle de bal par une des ouvertures du toit vitré, puis se déplacer dans l’air et attaquer les invités ! Les organisateurs avaient reçu une lettre de menaces émanant d’un groupe anarchiste, et la sécurité avait pourtant été renforcée au maximum. Un soldat de garde dehors déclare avoir vu « un petit feu d’artifice » sortir de la tour d’un château voisin, et entrer dans la salle de bal par la verrière. Les agents de la BMS vont voir dans ce château, qui est inhabité car en travaux. A l’intérieur de la tour d’angle, ils trouvent des mégots de cigarette, une boite d’allumettes au nom d’un café (« Chez René », 20eme arr.), et des restes de laine bleue (grâce aux méthodes scientifiques d’investigation).
Se rendant au café « Chez René », les agents de la BMS ont tôt fait de découvrir un habitué habillé d’un gros pull en grosse laine bleue, fumant cigarette sur cigarette ! Ils l’interpellent mais celui-ci, aidé d’un comparse, tire sur les agents et s’enfuit après quelques balles échangées. Une poursuite à pied s’engage dans les rues du quartier, les deux malfrats courant vers un atelier en criant « Met en marche ! ». Sort de l’atelier un troisième anarchiste qui tire sur les policiers au fusil Gras. Les agents de la BMS plongent à couvert et voient les anarchistes s’enfuir de l’atelier dans une voiture Peugeot filant à plus de cinquante kilomètres horaires ! Le véhicule des agents étant garé trop loin, les bandits s’échappent, mais laissent l’atelier abandonné. Les agents y trouvent, parmi des tracts anarchistes, une lettre très inquiétante :
Dimitri,
Essaie au plus tôt la première incantation sur n’importe qui. Le vieux va bientôt finir de traduire les signes des trois autres menhirs. Quand nous aurons la deuxième invocation, crois-moi les bourgeois vont avoir un beau 14 juillet ! A ce propos débrouille-toi pour l’accès aux galeries, ce sera l’endroit le mieux adapté. Je vous rejoins avec les autres dès que possible.
Yann}
L’enveloppe de la lettre indique qu’elle a été postée il y a deux jours de Finnach, village breton près de Quimpelé. Après avoir lancé un avis de recherche sur les anarchistes aperçus et particulièrement celui au pull bleu, les agents de la BMS partent pour la Bretagne sans tarder. Ils ont pu se renseigner par des recherches en bibliothèque sur l’existence d’un carré de menhirs dans une forêt près de Finnach, dans un lieu-dit dont le nom breton signifie « les quatre vents ». Arrivant le soir sur les lieux, ils se rendent directement dans la foret où ils tombent sur un groupe de six anarchistes vivant dans une cabane, dont le compagnon de l’homme au pull bleu ! Une fusillade a lieu et si plusieurs agents sont blessés ils réussissent à vaincre les anarchistes dont plusieurs sont tués, les autres capturés. Les menhirs sont garnis d’inscriptions runiques que les agents identifient comme deux sorts d’invocation. Le premier, traduit par les anarchistes, permettait l’invocation de créatures connues sous le nom de Vampires de feu et ressemblant à des feux follets animés. Le second, qui tenait sur trois menhirs, parle de l’invocation d’une divinité païenne désignée sous le nom de « Ktugar’ch ». Les agents de la BMS comprennent qu’il s’agit de Cthugha, une gigantesque boule de feu pouvant détruire des kilomètres carrés de par sa seule apparition !
Une course contre la montre s’engage pour retrouver les anarchistes de Paris avant qu’ils ne préparent leur attentat, car leurs complices bretons survivants de la fusillade leur indiquent que le deuxième sortilège a été traduit et envoyé à Paris ! Les coups de filets donnés dans les milieux anarchistes de la capitale ne donnent rien, et c’est avec une certaine panique que les agents de la BMS voient arriver le 14 juillet... Le feu d’artifice commence et une boule de feu apparaît dans le ciel ! Elle disparaît peu après, car les agents ont pu réciter le sortilège inversé pour renvoyer la divinité, l’un d’eux perdant la raison. Après ce moment de grande frayeur, un des agents a un éclair de génie : « Les galeries ! Pourquoi n’y avons-nous pas pensé plus tôt ! Ils sont sur le toit des galeries Lafayette, d’où ils ont une vue splendide ! ». Tous les agents de la BMS se rendent sur ce magasin, leur collègue ayant vu juste car les anarchistes s’y trouvent. Après une fusillade, ils sont tous abattus par les agents fort choqués par ces jours qui mirent leurs nerfs à rude épreuve.