La statue ramenée de Dalmatie permet à la BMS de repartir sur la piste du cristal du premier soleil. Avec l’aide des services britanniques, ils partent en Mésopotamie mener leur enquête sur le site des fouilles d’Ur, récemment conquis par l’armée britannique. Ils y découvrent que le royaume d’Akkad combattait de puissants sorciers serpents armés d’un cristal magique capable de tuer des armées entières, nommé "cristal du premier soleil". Ils doivent lutter contre des pillards pour récupérer certaines tablettes volées, qui leur apprennent l’emplacement où des guerriers d’Akkad ont vaincu les hommes-serpents par une glorieuse expédition sans retour : ils ont disparu dans leur temple maudit, qu’ils situent dans les catacombes de la cité d’Erukush (aujourd’hui Divanieh). Ils s’empressent d’y réaliser des fouilles mais en novembre 1915 une contre offensive de l’armée turque encadrée d’officiers allemands les forcent à évacuer. Ils surveillent d’avion le site et constatent que les hommes de Von Bock poursuivent les fouilles ! La venue d’un avion gros porteur de type Gotha leur laisse à penser que les Allemands ont découvert quelque chose d’intéressant. Ils décident de détruire ce gros bombardier au sol, mais le découvrent en vol se dirigeant vers l’Allemagne ! Après un furieux combat aérien, le Gotha est abattu et s’écrase dans le désert où le sable a tôt fait de recouvrir ses restes calcinés, enterrant également le cristal du premier soleil ou du moins ce que Von Bock ramena de ses fouilles...
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Octobre 1915 : La statue ramenée de Dalmatie fait alors l’objet d’un examen minutieux par la BMS. Il faut comprendre qu’elle est issue de la civilisation mésopotamienne, qui est considérée comme la plus vieille civilisation humaine connue à ce jour, plus ancienne que l’Egypte. Ils la font examiner à Londres par le spécialiste mondial de la civilisation mésopotamienne, le professeur Foster Daniels. Celui-ci se montre fort impressionné par la statue, qu’il identifie comme étant une statue royale de la période Akkadienne décadente débutant en -2160, quand les usurpateurs de Sargon ont pris le pouvoir. Le royaume d’Akkad est alors devenu une vague confédération de cités plus ou moins rivales, et pour maintenir ses vestiges d’autorité le Roi faisait faire de lui une statue en or dans chaque ville pour rappeler son existence. C’est précisément une de ces statues que la BMS a sous la main, en parfait état de conservation. Sur le socle est écrit « Seramashar IV, 24eme Roi d’Akkad ». Foster Daniels indique qu’on apprendrait beaucoup de choses sur le royaume d’Akkad en lançant des fouilles sur la cité d’Ur. Le british muséum comptait le faire en 1914 avec l’accord des autorités turques, mais la guerre a mis un terme à ce projet. Actuellement, les troupes turques ont été refoulées au-delà d’Ur, qui est en fait près du Koweit, loin des combats. Le site est victime de la publicité que lui fit le British Muséum. Laissé sans garde à cause du conflit, il est fouillé par des pillards payés par de riches collectionneurs qui veulent acquérir un objet de « la première cité civilisée de l’humanité ». Un des collaborateurs de Forster Daniels, un archéologue nommé Mike Emmerson, était au Koweit au début du conflit et a été mobilisé dans l’armée britannique locale. Il a pu se faire affecter à la garnison de Bassorah, et, avec quelques hommes, essaie de garder le site. Il a réussi une fois à surprendre des pillards et à récupérer leur butin, qu’il a envoyé ici à Londres. Foster Daniels fait voir ses trouvailles aux agents, qui, parmi plusieurs objets, découvrent de petits médaillons en or sur lesquels est gravé le dessin du cristal du premier soleil, tel qu’il apparaît dans le livre de Michel !
La coïncidence est trop frappante : quelqu’un recherche ce cristal et a une longueur d’avance sur la BMS. Ce sont sans doute de hommes des services secrets germaniques qui font des fouilles clandestines... Cinq agents de la BMS se rendent alors en Mésopotamie en embarquant à Marseille, et obtiennent une liberté d’action en se présentant comme une mission militaire française, emmenant d’ailleurs un peu de matériel militaire avec eux, qui est fort bien accueilli par les britanniques. Les agents s’empressent dès que possible d’aller rencontrer le lieutenant de réserve Mike Emmerson, qu’ils trouvent à camper sur le site d’Ur en compagnie de quelques soldats hindous. Emmerson les reçoit avec enthousiasme, et leur offre toute sa collaboration d’autant plus qu’ils lui amènent du ravitaillement et du courrier du professeur Daniels. Il indique que les médaillons viennent d’une salle de la nécropole d’Ur que des pillards ont réussi à excaver. On l’appelle la salle d’honneur. S’y trouvaient des bijoux et autres objets précieux, vite pillés. Il indique que les murs de cette salle sont garnis de bas-reliefs gravés, racontant le récit d’un important combat mais Emmerson n’a pas eu le temps d’en effectuer la traduction. Les agents insistent pour voir cette salle, à la grande stupeur générale les bas-reliefs ont disparu et ont été descellés des murs ! Emmerson est effondré, mais les agents de la BMS ne se laissent pas abattre.
Menant l’enquête dans les jours qui suivent, ils en concluent que le pillage des bas-reliefs n’a pu s’effectuer sans la complicité des soldats hindous présents sur le site. Leur chef, un certain sergent Ajar, affiche d’ailleurs un train de vie peu compatible avec sa solde... Avec la collaboration des militaires britanniques, le sergent hindou est interrogé et avoue être en affaire avec un marchand arabe du nom d’Abdellatif Amib. Les agents investissent immédiatement la maison de ce trafiquant, et découvrent chez lui une lettre en anglais lui indiquant que la « cargaison » devra être chargée sur le navire d’un français nommé Henri de Montfreid, qui l’acheminera au Qatar. Il touchera à ce moment la récompense promise. Manque de chance, le navire de ce contrebandier français a déjà quitté Bassorah... Les agents affrètent alors de toute urgence un voilier rapide sur lequel ils montent une mitrailleuse et se lancent à sa poursuite. Ils l’interceptent en pleine mer et les inspecteurs Laspalès et Potvin négocient avec Montfreid les bas-reliefs en échange d’être autorisé à repartir librement. Leur mitrailleuse leur donne un argument de poids... Montfreid cède et les agents repartent pour Bassorah, où l’archéologue Mike Emmerson réalise une traduction. On y découvre une fabuleuse histoire : sept guerriers d’Akkad ont été sacrifiés pour aller tuer les chefs d’une armée venue du désert, qui sont de puissants sorciers ayant à plusieurs reprises anéanti des armées entières envoyées par le Roi, tirant leur pouvoir d’un joyaux déclanchant la colère du soleil. Les sept guerriers volontaires pour cette mission de sacrifice réussirent leur mission car ils disparurent avec les sorciers dans les catacombes de la cité d’Erukush (aujourd’hui Divanieh).
Les agents en déduisent que les sorciers-serpents sont morts à cet endroit avec le cristal du premier soleil. Après avoir rendu compte à Paris, ils se rendent sur les lieux en remontant l’Euphrate et organisent des fouilles en recrutant des ouvriers dans la population locale. Après plusieurs jours de fouilles, la seule piste digne d’intérêt est ce qui ressemble à une galerie effondrée, dont le déblaiement est délicat. Mais le 22 novembre 1915, ils apprennent le lancement d’une vigoureuse contre-offensive de la 9eme armée turque encadrée de conseillers allemands. Le 2 décembre, des troupes britanniques sont encerclées dans Kut... La mort dans l’âme, les agents de la BMS doivent se résoudre à évacuer le chantier des fouilles, au moment où, coup de théâtre, à été découverte une pierre marquée du symbole du cristal du premier soleil ! Mais les inspecteurs Laspalès et Potvin n’abandonnent pas Potvin négocie avec les militaires britanniques pour faire des reconnaissances aériennes sur le site, il y constate que des militaires allemands poursuivent les fouilles ! Après une semaine, un gros bimoteur de type Gotha se pose sur un aérodrome de campagne allemand. Laspalès suggère de le détruire au sol. Un raid aérien est alors organisé, Laspalès emmenant des bombes dans un Voisin sur lequel il fait mettre trois mitrailleuses fixes. Les agents Letalon et Loiseau l’escortent chacun sur un chasseur Nieuport monoplace. Arrivant sur le terrain ennemi, ils voient que le gros bimoteur a déjà décollé, avec quelques avions d’escorte. Les agents partent à leur poursuite et les interceptèrent au-dessus du désert. Le Gotha est abattu par Laspalès et s’écrase en exposant dans le désert, où les sables auront vite fait de recouvrir son épave.
Le cristal du premier soleil est donc probablement enfoui sous le sable du désert... Il y est sans doute mieux que dans les mains d’une quelconque puissance militaire.