Pierre-Paul Oujac

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Pierre-Paul Ougeac est né en 1897 à Clamart, de Paul-Pierre Ougeac, fabriquant de pianos et de Marie-Paule Ougeac, née Bertence, professeur de chants.

Enfant unique, Pierre-Paul fut baigné dans l’amour des instrument de musique et de l’art lyrique. Au grand désespoir de son père, il montra un talent certain pour le violon. Chétif, grand et peu favorisé pour les activités physiques, Pierre-Paul resta à l’écart des enfants de son âge, développant sa maîtrise du violon.

En 1914, il entra au conservatoire de musique de Paris, où il obtint le prix de violon en 1915. La Grande Guerre l’appela à lui en 1916, le plongeant dans un monde de violence et de camaraderie. L’instinct de survie de Pierre-Paul (qui aurait cru qu’il en ait un ?) le conduisit à se bouger, mettant à profit les entrainements dispensés. Il sortit de la masse des biffins en démontrant une certaine virtuosité sur le Fusil-Mitrailleur « Chauchat », lui valant son surnom de « Pépé Chauchat ».

Jouant pour ses camarades, il diversifie son répertoire, jugé un peu « coincé » au départ, semettant à des adaptations d’air populaire. Du coup, ses camarades l’acceptent plus facilement.

Affecté au front, pour compléter les effectifs de la 26°division d’infanterie, il rejoint Verdun. La violence et l’horreur des combats le perturbent profondémment, se ressentant sur sa composition personnelle (il écrit durant ses moments de repos, loin du front).

Le 5 mai 1917, il est victime d’une contre-attaque allemande au gaz sur le secteur du Chemin des Dames. Sa santé fragile le laisse dans un état grave. Il passe plusieurs mois dans un hopital, d’où il ressort grandement diminué. Il termine la guerre dans un bureau de contrôle de la censure.

Une fois démobilisé, Pierre-Paul s’isole en province, chez ses grand-parents maternels. Ayant repris goût à la vie, il se relance dans le monde de l’art.

Son talent, exacerbé par la Guerre, est reconnu par ses pairs. Il intègre des orchestres prestigieux (1920), avant de voler de ses propres ailes. Son succès lui permet de visiter les colonies françaises et plusieurs pays européens.

Séduit par l’Indochine, il y passe plusieurs années (1923-1925), inspiré par le climat et la culture.

De retour en France, il devient un membre de l’élite artistique, entouré de personnalités riches et célèbres. Sa timidité et sa gaucherie lui valent plusieurs aventures. Au sommet de sa gloire, il réalise un rêve d’enfant : l’aquisition d’un « Stradivarius ». L’objet d’art ne le quittera plus par la suite.

Au cours des années 30, il se produit moins fréquemment, sa carrière fléchissant quelque peu. Dans le même temps, il se produit pour les personnes aisées, lors de soirées privées. Cela convient à Pierre-Paul, qui peut profiter du pavillon de ses parents à Clamart, où il s’occupe de sa mère, veuve depuis 1929.

Il voit de temps en temps ses anciens camarades de bataillon, avec lesquels ils constatent la lente montée des nouvelles menaces en Europe.

Sa rencontre avec le surnaturel date d’une de ses représentations (1934), où il fut confronté à un groupe de goules qui enlevèrent une jeune harpiste dans un théatre où il répetait. Pierre-Paul parvint à faire fuir les monstres en jouant horriblement mal de son violon (voilà qui renseigne sur l’ouïe de ces créatures).

Sans demander son reste, ni jouer au héros, il s’enfuit avec la jeune femme. L’événement, devenu une tentative d’enlèvement par des brigands, remet Pierre-Paul sur le devant de la scène (sans compter qu’il file le parfait amour avec la jeune harpiste Hortence Maudeval).

Contacté par la BMS, il accepta de rejoindre les rangs des agents lorsqu’il découvrit le travail effectué depuis des décennies pour protéger la France du mythe de Cthulhu et des menées allemandes.

Il est décédé en février 1937 dans une forêt du Jura, dévoré par un Sombre Rejeton de Shub Niggurath avant que son corps ne soit démembré par l’explosion de la réserve de dynamite que transportait un de ses camarades.

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