La Brigade collaborant avec l’Intelligence Service Britannique désamorce une bombe d’une très grande puissance (de la technologie de la Grande Race de Yith) que Von Bock avait placée sur Londres par une incroyable opération de manipulation au Cameroun allemand en 1914. Fort heureusement, les agents de la BMS parvinrent à l’empêcher in extrémis de l’amorcer.
Voici les documents d’archives de cette aventure épique.
Les feux du 14 juillet
L’enigmatique carnet du capitaine Pop Plinn
Le taureau de Knossos
Les vents de l’Atlas
La zone interdite
Le montreur d’ombres
La menace de Madagascar
Le complôt de la main rouge
Le vampire de Vénétie
TRADUCTION D’UNE LETTRE TROUVEE PRES D’UN POSTE T.S.F. ALLEMAND LORS DE LA PRISE DU VILLAGE COTIER DE COCO BEACH (GABON) EN SEPTEMBRE 1914.
A l’Oberleutnant Vogel
Mes services comptent sur vous pour déterminer un tracé à travers la jungle de manière à évacuer le site d’Oyem à travers la Guinée espagnole. Je fais mon affaire des autorisations auprès des autorités locales, vous serez autorisés à pénétrer sur leur territoire et à conduire toutes les explorations nécessaires. Inutile de vous rappeler l’importance de cette mission pour la science allemande, l’état-major compte sur vous.
Col. Von Bock
NOTE DE SERVICE DATEE DU 22 NOVEMBRE 1914
DE : COMMISSAIRE PRINCIPAL FEVRE
A : INSPECTEUR LASPALES, AGENT BRIGADE MOBILE SPECIALE n°1
Laspalès,
On a trouvé ce télégramme de Von Bock dans un village côtier d’Afrique tenu par les boches, sur la bande de terre d’A.E.F. que nous avons dû leur céder en 1911. Rassemblez une équipe et allez voir sur place.
COMPTE RENDU DE MISSION DATE DU 20 DECEMBRE 1914
DE : INSPECTEUR LASPALES, LIBREVILLE
A : COMMISSAIRE PRINCIPAL FEVRE, PARIS
Monsieur,
Notre voyage vers Libreville s’est déroulé sans incidents particuliers. Nous avons alors monté une expédition militaire contre le village d’Oyem, encore tenu par les troupes allemandes, à bord d’un petit vapeur commandé par le lieutenant Lebrun ( le même officier ayant découvert le télégramme de Coco Beach ). En remontant le fleuve, nous avons rencontré un vapeur anglais en panne et avons chargé son équipage commandé par le capitaine Mac Naughty à notre bord.
Nous avons alors pris le village d’Oyem après un violent combat et avons pu découvrir qu’il y partait régulièrement une colonne de ravitaillement vers un poste avancé dans la jungle, vers la Guinée espagnole. Nous sommes alors partis vers ce lieu accompagné de soldats anglais beaucoup plus nombreux que nous et avec la présence du capitaine Mac Naughty. Nous avons découvert après un jour de marche un petit avant-poste où les quelques soldats allemands ont fui après un échange de coups de feu. Près du camp une caverne conduisait à un temple souterrain où nous avons trouvé un gros objet que les allemands s’apprêtaient à évacuer puisqu’ils l’avaient placé sur une sorte de brancard en bois. L’objet ressemble à une maquette métallique de la planète Saturne : une boule (aplatie) garnie d’inscriptions ceinturée d’un disque d’un métal différent également rempli d’inscriptions, qui d’un premier coup d’œil semblent ne pas être en Senzar, la langue de l’Atlantide
Le capitaine Mac Naughty a d’autorité pris possession de l’objet, ses hommes étant plus nombreux nous n’avons pu que protester. Nous sommes rentrés au village où venaient d’arriver d’avantage de troupes britanniques, le disque nous a alors complètement échappé et a été chargé sur une canonnière anglaise qui a descendu le fleuve.
LETTRE DE PROTESTATION DU COMMISSAIRE PRINCIPAL FEVRE A L’AMBASSADE BRITANNIQUE DE PARIS
DATEE DU 21 DECEMBRE 1914
( Dans l’intérêt de l’entente cordiale entre la République Française et le gouvernement Britannique, cette lettre n’a pas été archivée.)
LETTRE DU GOUVERNEMENT BRITANNIQUE DATEE DU 15 MAI 1916
Monsieur le ministre,
Le gouvernement de sa majesté souhaite faire appel aux compétences de vos services au sujet de ce disque trouvé par nos troupes aux confins de la Guinée espagnole et du Gabon en décembre 1914, pour lequel nos deux gouvernements ont eu un léger différent.
L’objet a été confié aux soins d’une équipe de quatre de nos plus brillants savants dirigée par le professeur Fulton Merrit, archéologue. Les trois autres membres de l’équipe étaient :
– Le professeur Alan Harriman, cryptographe
– Le professeur Douglas Fuller, archéologue
– Le professeur Isaac Mordéchaï, cryptographe.
Malgré de longs mois de recherches, les inscriptions sur l’objet n’ont pu être déchiffrées. Des événements récents nous ont poussés à solliciter votre assistance :
– Le 2 mai dernier l’objet a fait l’objet d’une tentative de vol d’un de nos concitoyens assisté de deux hommes de main recrutés dans les bas quartiers. Nous nous demandons toujours comment il a pu endormir l’équipe de policemen placés en surveillance. Il a été arrêté lors de la relève de la garde où il a été surpris dans son méfait. Emprisonné pour être jugé, cet homme est tombé subitement dans le coma dans sa cellule.
– Le 12 mai le professeur Harriman a été assassiné par balles à son domicile de Londres. L’enquête de Scotland Yard conduite par l’inspecteur Copple est en cours.
– Le 14 mai le professeur Fuller tombe subitement dans le coma.
Le gouvernent de sa majesté accepterait toute aide ou échange d’information permettant d’élucider cette étrange affaire comportant de troublantes coïncidences et où est fort probable une activité de services secrets ennemis.
COMPTE RENDU DE MISSION DATE DU 21 MAI 1916
DE : INSPECTEUR LASPALES, LONDRES
A : COMMISSAIRE PRINCIPAL FEVRE, PARIS
Monsieur,
Je vous communique à la hâte ce compte rendu alors que nous rentrons en France préparer une opération militaire capitale contre l’aviation allemande.
Tout d’abord je tiens à vous signaler que l’accueil des britanniques a été excellent, l’intelligence service représenté par un agent se faisant appeler « K » nous a ouvert toutes les portes.
Comme convenu nous nous sommes allés examiner le disque guinéen dans le laboratoire londonien dans lequel il a été placé. L’objet ne semble pas avoir été changé extérieurement, mais son poids a plus que décuplé puisqu’il est désormais impossible de le déplacer. La seule chose qu’ont permis de découvrir tous les appareils du laboratoire est qu’il en émane un puissant champ magnétique.
Dès notre arrivée le cambrioleur, un certain Victor Handsome, est sorti du coma. L’homme ne se souvient plus de ce qui lui est arrivé les cinq dernières années. En fouillant dans son passé nous avons découvert que c’était un professeur d’histoire de l’art sans histoires, qui est brutalement tombé dans le coma pendant quelques jours en 1911 et depuis a passé son temps à explorer les endroits les plus reculés du monde en Asie, Afrique et Australie. Avec le concours de Scotland Yard nous avons pu découvrir que cet homme avait acheté un hangar sur les quais de la Tamise. Nous avons trouvé dedans un étrange laboratoire comportant entre autres un curieux appareil, qui une fois activé, nous a fait apparaître l’image grandeur nature d’une créature identifiée comme étant de la Grande Race de Yith ! Cette image animée semble avoir essayé de communiquer avec nous en battant des pinces mais a bien vite disparu. Nous avons trouvé également une curieuse « boussole » dont l’aiguille indique en permanence l’est sud-est.
L’examen de l’enquête sur l’assassinat du professeur Harriman nous a fait découvrir qu’il a été tué par quelqu’un qui lui était familier puisqu’il n’y avait aucune trace d’effraction dans la maison. Selon le professeur Mordéchaï il avait déclaré être très près de déchiffrer les inscriptions du disque ( il avait consulté un ouvrage intitulé les manuscrits Pnakotiques au British Muséum ). Il y avait un verre de brandy dans son salon, selon le témoignage de son épouse il ne buvait jamais d’alcool. Nous avons alors fait examiner ce verre avec la méthode expérimentale des empruntes digitales et avons pu confondre le professeur Merrit comme étant l’assassin. Arrêté chez lui, il nous a déclarer travailler pour l’Allemagne et les services du colonel Von Bock. Nous avons selon lui déjà perdu la partie puisque le disque guinéen est une bombe que les membres de la Grande Race de Yith utilisaient contre de terribles créatures appelés Polypes volants. Cette bombe à retardement est activée par un détonateur qui sera largué sur Londres par l’aviation allemande. Le colonel Von Bock nous a donc tendu un piège en nous laissant découvrir ce télégramme à Coco Beach en 1914, c’est exprès qu’il a fait en sorte que nous découvrions ce disque mais il n’avait sans doute pas prévu que les anglais nous le voleraient. Il a alors fait en sorte qu’un de ses agents, le professeur Merrit, le fasse placer dans Londres, et active le champ magnétique rendant son déplacement impossible. La bombe rayera de la carte une bonne partie de Londres et les alliés seront dans l’obligation de demander l’armistice à l’Allemagne. Nous avons trouvé chez le professeur un message par pigeon voyageur de Von Bock lui demandant de quitter Londres pour le * mai, date à laquelle le Kaghol 2 (escadrille de bombardement lourd) lâchera le détonateur.
Fort heureusement nous avons trouvé un moyen d’empêcher cela : le professeur Fuller est sorti lui aussi du coma et il nous était fort logique de penser qu’il était possédé par un esprit de la Grande Race de Yith. Après plusieurs tentatives de communication laborieuses, nous avons compris que la « boussole » trouvée dans le hangar du cambrioleur permet de localiser le détonateur.
Grâce à cet objet nous nous préparons à intercepter au dessus de la mer du nord l’appareil allemand qui portera le détonateur. J’espère que nous réussirons, sinon Londres sautera.
ORDRE DE REQUISITION DATE DU 21 MAI 1916
En vertu des pouvoirs civils et militaires qui me sont conférés, j’ordonne au parc aérien 214 la réquisition des appareils suivants :
– 4 chasseurs monoplaces Nieuport 11 numérotés 1,2,3 et 4.
– 1 chasseur biplace SPAD type A
Signé : Cpt Félix Potvin
ORDRE DE REQUISITION DATE DU 21 MAI 1916
En vertu des pouvoirs civils et militaires qui me sont conférés, j’ordonne à la base navale de Dunkerque la réquisition de l’appareil suivant :
– Hydravion F.B.A. type H
Signé : Enseigne de Vaisseau de 1ere classe Christophe Plavier
COMPTE RENDU D’OPERATIONS DATE DU 22 MAI 1916
DE : E.V.1 Hector Le COZ, officier commandant le patrouilleur T-23.
A : Officier commandant la base navale de Dunkerque
MISSION : compte rendu de patrouille le long des côtes belges
DEROULEMENT :
A 18 h 12, alors que nous retournions vers la base de Dunkerque sans avoir rencontré d’activité ennemie, nous avons été les témoins d’un furieux combat aérien entre des appareils alliés et deux bombardiers lourds ennemis accompagnés de leur escorte. Un Bombardier a explosé en l’air dès les premiers tirs, puis un chasseur aux cocardes françaises est tombé en vrille dans la mer. Son pilote portait un parachute et a été recueilli par un hydravion qui a quitté le combat et y est aussitôt retourné. Peu après nous avons vu s’abattre le deuxième bombardier lourd dans les flots suivi de deux chasseurs ennemis. Les appareils alliés se sont ensuite dirigés en direction de Dunkerque, alors qu’un seul chasseur ennemi semble avoir survécu au combat. Un chasseur biplan, portant des cocardes britanniques, a gagné les côtes anglaises.
NOTE DE L’ETAT MAJOR
OBJET : Demandes d’homologations
Compte tenu des comptes rapports rédigés par les pilotes et compte tenu des rapports de témoins au sol, quatre victoires sont homologuées aux pilotes ou équipages suivants :
– Un bombardier à L’E.V.1 à l’équipage E.V.1 Plavier / matelot mitrailleur Marcelin en collaboration avec l’aspirant Laspalès.
– Un bombardier et un chasseur Fokker Eindecker au sous-lieutenant Letalon.
– Un Fokker Eindecker à l’équipage E.V.1 Plavier / Aviateur Moreau
Les pilotes victorieux sont décorés de la croix de guerre avec palme.